Quand la vie sauvage prend le dessus : la réserve naturelle des Alpes interdit le bivouac

Entrez dans un monde où la nature règne en maître, où les Alpes déploient leur splendeur sauvage et préservée. Découvrez la réserve naturelle des Alpes, un sanctuaire de biodiversité où le bivouac est prohibé. Laissez-vous guider à travers ces majestueuses montagnes, où la vie sauvage reprend ses droits.

Face à l’enthousiasme croissant des randonneurs pour les superbes paysages alpins, la réserve naturelle des Contamines-Montjoie en Haute-Savoie a décidé de prendre des mesures drastiques pour préserver son écosystème unique. Une nouvelle réglementation, entrée en vigueur en mai, restreint certaines pratiques afin de protéger la biodiversité de cette région montagneuse.

Un joyau naturel menacé

Les lacs d’altitude, les torrents et les alpages de la réserve abritent une faune et une flore exceptionnelles. Des animaux emblématiques comme les bouquetins et les chamois évoluent dans ces écosystèmes fragiles. Cependant, l’affluence sans cesse croissante de visiteurs, notamment les bivouaqueurs, commence à perturber cet équilibre délicat.

Mesures restrictives pour préserver la nature

Un arrêté préfectoral a été publié pour limiter certaines activités humaines durant des périodes spécifiques. Par exemple :

  • Le bivouac est maintenant interdit du 1er juillet au 31 août 2024 sur les secteurs des lacs Jovet et de l’alpage de Plan Jovet.
  • La baignade dans les lacs Jovet, pour les randonneurs et leurs animaux de compagnie, est strictement prohibée tout au long de l’année.

Les défis du bivouac non-contrôlé

Geoffrey Garcel, garde technique de la réserve, explique que le bivouac implique un campement léger et temporaire où il ne faut laisser aucune trace. Cependant, l’afflux de 40 à 50 tentes par soir autour des lacs Jovet en été pose de nombreux problèmes :

  • Absence de systèmes d’assainissement et de toilettes.
  • Piétinement et dégradation des pelouses alpines.
  • Disturbances nocturnes et matinales, impactant la vie sauvage, notamment les marmottes.

Les conséquences de la surfréquentation

Entre juin et septembre, environ 63 000 personnes empruntent le chemin du Tour du Mont-Blanc, avec un pic attribué à la post-crise COVID-19. Cette surfréquentation entraîne souvent des comportements nuisibles tels que :

  • Utilisation des lacs comme frigos pour les bières.
  • Faire sa vaisselle et sa lessive dans les lacs, perturbant leur équilibre fragile.
  • Dépôts de crème solaire dans l’eau, provoquant une eutrophisation et l’apparition d’algues.

L’impact sur la vie sauvage

Les marmottes, autrefois visibles autour des lacs Jovet au lever du soleil, ont dû modifier leur rythme en raison de la présence humaine accrue. Les bivouacs en soirée et matinée perturbent les animaux, tandis que le piétinement répété endommage les pelouses alpines, conduisant à une perte de biodiversité.

Un nouvel outil de réservation pour encadrer le bivouac

Pour faire face à ces défis, un système de réservation en ligne a été mis en place. Les randonneurs devront s’enregistrer et bivouaquer uniquement dans des secteurs autorisés. De plus, les points de collecte de déchets ont été supprimés le long du GR5 afin de responsabiliser les visiteurs, bien que des emplacements de collecte restent disponibles dans certaines zones.

Ces mesures visent à concilier l’engouement des randonneurs pour les merveilles de la réserve naturelle des Contamines-Montjoie avec le nécessaire respect et la préservation de son précieux écosystème.